La P’tite MAS de Baisieux : un projet affiné au plus près des besoins
Laurent Lourme, directeur territorial adjoint Nord de l'ARS, Florence Bobillier, présidente de l'association, et Paul Dupont, maire de Baisieux, lors de l'inauguration le 20 décembre 2017.
La P’tite MAS de Baisieux a accueilli ses premiers résidents en juin 2017. Ce mercredi 20 décembre 2017, Florence Bobillier, présidente de l’association, inaugurait l’établissement en présence de Paul Dupont, maire de Baisieux, et Laurent Lourme, directeur territorial adjoint Nord de l’Agence Régionale de Santé ainsi que de partenaires, familles et résidents.
L’établissement – installé sur le même site que la maison d’accueil spécialisée Frédéric Dewulf ouverte en 1993 – a su « se fondre dans la commune », affirme Paul Dupont, maire de Baisieux. Parmi les 36 places d’accueil, 8 sont réservées à un accueil modulable. 42 personnes porteuses de polyhandicap et/ou de troubles du spectre autistique sont ainsi aujourd’hui accueillies à la P’tite MAS. Cet accueil « à la carte » pour une nuit, un week-end, une semaine voire plus répond aux souhaits des familles. Il est notamment proposé aux personnes en attente de solutions.
L’établissement a par ailleurs la particularité d’accueillir de jeunes adultes de 16 à 25 ans, permettant ainsi « un passage en douceur du monde de l’enfance à celui de l’adulte, tant pour les jeunes que pour leurs familles », a indiqué Florence Bobillier au cours de l’inauguration. Laurent Lourme a quant à lui salué « l’offre qui est faite à ces jeunes de pouvoir aborder avec plus de sérénité la sortie d’IME, en étant accueillis en un lieu spécifiquement prévu pour assurer cette transition vers l’âge adulte ».
« Structures adaptées et évolutives »
Accueillie depuis l’âge de 8 ans à l’IME Lelandais, Fanny Buret est désormais résidente de la P’tite MAS. Pierre Buret, son père, a salué le 20 décembre dernier l’existence de « structures et organisations adaptées et évolutives », soulignant notamment la proposition d’un internat modulable. Le père n’aurait pas imaginé voir sa fille établir son domicile définitif dans une MAS à 18 ans : « Il nous a fallu faire tout le chemin nécessaire et trouver un moyen pour que notre fille s’épanouisse. » Fanny affiche aujourd’hui un grand sourire et son père, « reconnaissant », relève « les capacités d’écoute primordiales au sein de l’association ».
Adossé à la création de la P’tite MAS, l’association met actuellement en place un plateau technique médicalisé (médecins généralistes ou de rééducation fonctionnelle, dentistes ou praticiens hospitaliers détachés) ouvert à des personnes extérieures à l’établissement, en situation de handicap complexe inscrites sur liste d’attente ou repérées par l’un des partenaires de l’établissement. Cette ambition est une « réponse aux difficultés parfois rencontrées par les personnes polyhandicapées et leurs familles pour accéder à des consultations médicales spécialisées », a souligné Florence Bobillier.
Pour Laurent Lourme, le plateau médicalisé fait partie des projets « qui font preuve d’innovation et recherchent l’efficience ».
5,4 millions d’euros
Le coût global du projet s’élève à 5,4 millions d’euros, équipements inclus. Il a été financé par l’Agence Régionale de Santé, la Caisse Nationale de Solidarité pour l’Autonomie et – par le biais du Comité National Coordination Action Handicap – IRCEM, Humanis, Groupe Agrica, Klésia, Malakof Médéric et Medirest.