Le CCAS de la Ville de Lambersart obtient le label S3A
Aurélie Pascal, travailleuse, Nicolas Bouche, maire de Lambersart, Jennifer Barrois, Arthur Valains, travailleurs, et Anne Ramon, conseillère municipale déléguée au handicap.
Mardi 13 mars, des travailleurs de l’Esat, site de Lomme, remettaient le label S3A au CCAS de Lambersart, marquant un engagement fort pour plus d’accessibilité.
Vous l’avez sûrement déjà vu dans un supermarché, un lieu municipal ou encore un hôpital. Depuis sa création par l’Unapei en 1998, le pictogramme S3A gagne du terrain. Derrière cette image, une démarche vers plus d’accessibilité. Les entreprises, associations et collectivités qui l’apposent s’engagent. Elles mettent en œuvre des moyens humains et techniques pour favoriser l’accueil de personnes en situation de handicap intellectuel et, au-delà, de toutes celles et ceux qui présentent des difficultés de compréhension, de repérage dans le temps ou dans l’espace ou encore des difficultés avec l’écrit.
Démarches incognito
Il y a un peu plus d’un an, le CCAS de la Ville de Lambersart s’est engagé dans une démarche de labellisation. Mardi 13 mars, le label lui était officiellement remis, après un audit mené par l’Esat, plus particulièrement par une équipe du site de Lomme. Guidés dans leur mission par Isabelle Lopez, référence éducative et référente accessibilité, six travailleurs ont endossé le rôle de « clients mystère ». Ils ont scruté à la loupe le site internet de la Ville, rendu visite aux professionnels du CCAS et passé quelques coups de fil « tests ».
Je trouve très valorisant de faire l'audit. Cela montre que notre parole a de l'importance.
Tous sont Lambersartois, l’une des raisons qui a poussé Jennifer Barrois à s’impliquer : « Découvrir un lieu que je ne connaissais pas et qui met en place des moyens pour m’aider me semblait bien, soulignait-elle lors de la remise du label. Et, surtout, je trouve très valorisant de faire l’audit. Cela montre que notre parole a de l’importance. » D’un naturel timide, Jennifer a gagné en confiance et ose un peu plus aller vers les autres.
Aurélie Pascal retient « une belle expérience », l’occasion de travailler en équipe et « de nous ouvrir un peu plus sur l’extérieur ». Selon la jeune femme, la démarche « montre que les professionnels du CCAS prennent en compte nos difficultés, ne nous rejettent pas et qu’ils sont prêts à nous accompagner ».
Continuer à progresser dans l'accueil de tous
Les travailleurs ont relevé des points positifs et des points plus sensibles qui feront l’objet d’une attention de la part de la Ville, comme l’accessibilité physique ou numérique. La labellisation n’est « pas une fin en soi » a relevé Anne Ramon, conseillère municipale déléguée au handicap, à la santé et à l’Etat civil, évoquant quelques pistes de travail qui permettront à la Ville de « continuer à progresser dans l’accueil de tous ».
Un label pour 5 ans
Fruit d’un travail collaboratif, l’obtention du label ne s’arrête pas une fois le pictogramme apposé. Le CCAS dispose du label pour 5 ans, durée pendant laquelle notre association continuera à être aux côtés de la Ville pour la conseiller et l’accompagner dans les actions menées.
23 agents sensibilisés
En parallèle de l’audit, 23 agents ont été accueillis à l’Esat lors de trois demi-journées de sensibilisation. Trois heures « enrichissantes » résume Corinne Lemoine, agent d’accueil, soulignant une rencontre qui alliait théorie et mises en situation, parfois ludiques, pour prendre conscience de de l’importance d’adapter son comportement aux particularités de chacun. « Même si nous sommes déjà attentifs, cette formation peut faire office de piqûre de rappel et, surtout, elle responsabilise », estime Karine Traisnel, responsable du service développement social, insertion et accès aux droits.
Nicolas Bouche, maire de Lambersart, et Bernadette Aumaitre, vice-présidente de l'association Les Papillons Blancs de Lille, signant la charte d'engagement S3A.