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Quatre équipes mobiles d’appui à la scolarisation ont été créées en septembre dans la métropole lilloise. Sophie Picke, enseignante à Seclin, a collaboré avec l’EMAS de son territoire. Des moyens au sein de la classe ont pu rapidement être mis en œuvre.

Depuis septembre 2022, quatre Equipes Mobiles d’Appui à la Scolarisation (EMAS) interviennent dans la métropole lilloise. Elles ont été créées pour apporter une expertise et des ressources à la communauté éducative, en faveur d’une école inclusive de la maternelle au lycée, dans le public et le privé. Au sein de chaque EMAS, un éducateur spécialisé à temps plein et un psychologue à mi-temps proposent des interventions en complément des dispositifs existant déjà au sein de l’Education Nationale ou du secteur médico-social.

Cet automne, l’EMAS Lille-est a été sollicitée pour intervenir en soutien de l’équipe de l’école La Fontaine, à Seclin. Sophie Picke est l’enseignante d’élèves de grande section. Dans sa classe, une petite fille à besoins particuliers a été repérée. L’enseignante peine à lui proposer un accompagnement adapté. Elle tente quelques adaptations et approches différentes mais rien ne s’avère concluant. "Nous ne sommes pas formés pour bien accueillir les enfants à besoins particuliers, estime Sophie Picke. J’avais beau faire des recherches, lire des documents, j’étais un peu perdue."

Une matinée en classe

Sur les conseils du conseiller pédagogique, l'enseignante contacte l’EMAS. L’éducatrice spécialisée et la psychologue de l’EMAS Lille-est viennent à sa rencontre et passent une matinée en classe. L’EMAS se met en lien avec les professionnels du RESPIR (Réseau d'Enseignants Spécialisés Pour une Inclusion Réussie), qui étaient également sollicités par l’école. Une collaboration étroite est alors menée entre l’EMAS, l’enseignante, Respir et l’enseignante référente. Puis, des préconisations sont formulées.

Sophie Picke met en application les premières préconisations et voit très vite le résultat : "En moins de trois semaines, mon élève est rentrée dans les apprentissages, a acquis des habiletés sociales… J’ai rapidement vu des effets sur son comportement et sa mise au travail."

Des préconisations "concrètes et adaptées à l'enfant"

Auprès de l’EMAS, l’enseignante a apprécié de recevoir des préconisations "concrètes et adaptées à l’enfant" : des idées d’adaptations, d’outils, de stratégies éducatives ciblés au regard des besoins de l’élève. Depuis quelques mois, elle utilise par exemple un minuteur qui permet de matérialiser le temps restant pour une activité. Sophie Picke a également construit un emploi du temps visuel qui aide la petite fille – photos à l’appui – à mieux identifier les différentes étapes de la journée. L’équipe de l’EMAS donne par ailleurs des pistes à l’enseignante pour aider la petite fille dans son travail. "Préparer le matériel en amont, laisser l’élève choisir l’ordre des activités, verbaliser chaque étape, s’appuyer sur des photos… Ce sont parfois de petites choses mais auxquelles on ne pense pas."

Au sein de la classe, Sophie Picke s’inspire aujourd’hui de quelques conseils pour l’ensemble des élèves : "Bien décomposer chaque étape ou encore utiliser des signes pour un retour au calme sans élever la voix."

Plusieurs mois après l’intervention de l’EMAS, le contact perdure. "On prend de mes nouvelles et je sais que je peux solliciter les professionnels si besoin. On se sent accompagné."


Dépliant des EMAS de la métropole lilloise


 

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