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Jean-Christophe Combe, ministre des Solidarités, de l'Autonomie et des Personnes Handicapées, a visité ce vendredi 25 novembre 2022 le site de la future unité de vie de Camphin-en-Pévèle. Une rencontre à laquelle ont également participé Sonia Hasni, sous-préfète, Christian Poiret, président du Conseil départemental du Nord, Charlotte Parmentier-Lecocq, députée de la 6e circonscription, Félicie Gérard, députée de la 7e circonscription, Olivier Vercruysse, maire de Camphin-en-Pévèle, Jean-Christophe Canler, directeur général adjoint de l'Agence Régionale de Santé (ARS) des Hauts-de-France, et Anne Créquis, directrice de l'offre médico-sociale de l'ARS.

 Ouverture prévue en janvier

Sur un site qui a accueilli pendant plus de 20 ans notre Centre d'Accueil d'Urgence Spécialisé (CAUSe), l'équipe de la future unité de vie accompagnera jusqu'à 7 personnes en situation de handicap présentant des “comportements-problèmes”. L'établissement devrait ouvrir ses portes début janvier 2023. Il fait l'objet d'un co-portage par 5 acteurs médico-sociaux : Autisme & Familles, ASRL, GAPAS, Les Papillons Blancs de Roubaix-Tourcoing et notre association Les Papillons Blancs de Lille.

Un projet hors normes

Le ministre et l'ensemble de la délégation ont découvert ce projet “hors normes” qui s'inscrit dans la politique nationale de prévention des départs en Belgique. “Il l'est en premier lieu au regard du profil des personnes accueillies, a souligné Florence Bobiller, présidente de l'association. Présenter une situation de comportement problème, c'est manifester des troubles du comportement, souvent cumulatifs, dont l'intensité, la répétition, la sévérité, le retentissement sur la vie des proches de la personne brisent des vies."

Un “parcours du combattant”

Pascale Finot, maman de Baptiste, 23 ans, a présenté le parcours de son fils, qui rejoindra l'unité de vie. Aujourd'hui accompagné par deux établissements, l'un à Saint-Jans-Cappel, l'autre à Liévin, Baptiste a un parcours “compliqué”, des comportements “imprévisibles”. Souvent sur la défensive, il ne supporte pas les bruits, a besoin d'un environnement calme et d'un quotidien ritualisé. Pascale Finot a évoqué un contexte “très difficile à vivre” : "Ce n'est pas une personne mais toute la famille qui est confrontée à l'autisme et doit s'adapter." Dans la recherche d'une solution adaptée pour son fils, que connaissent tant d'autres familles, Pascale Finot a vécu un “parcours du combattant” et appréhende l'accueil de son fils à Camphin comme “un immense soulagement”.

43 professionnels au sein de l'équipe

Aux côtés de Baptiste, 4 hommes et 1 femme seront les premiers résidents de l'unité de vie. Ils ont entre 16 et 32 ans. Six autres personnes ont également été identifiées pour rejoindre le site lors d'accueils réguliers, grâce à une place d'accueil temporaire. Le projet est également “hors-normes” au regard de l'accompagnement très conséquent et inédit dans la métropole lilloise qui sera mis en place. Entre 7 et 21 heures, le taux d'encadrement sera de 1 pour 1 et même au-delà certains jours pour favoriser la participation à des activités extérieures. A ce jour, la moitié de l'équipe – qui sera constituée de 43 professionnels – est constituée. Les recrutements se poursuivent, dans le contexte de pénurie que connaît l'ensemble du secteur médico-social.

Lors de la visite, la délégation a découvert un bâtiment de 1392 m² dans un environnement calme et apaisant. Il accueillera des logements individuels, des espaces paramédicaux et collectifs, des salles dédiées à la sensorialité, une salle de balnéothérapie ou encore des espaces d'apaisement.

 A gauche, Marie Morot, directrice de l'unité de vie, Jean-Christophe Combe, ministre et Pascale Finot. A droite, Jean-Christophe Combe et Florence Bobillier.
Première photo : Olivier Vercruysse, Sonia Hasni, Jean-Christophe Combe et Marie Morot.
 

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